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TEXTE D'OPINION
4 avril 2020

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Selon une étude de l’Université McGill, un Québécois utilise environ 400 litres d’eau par jour. Ce chiffre astronomique prend en compte l’eau utilisée pour la lessive, pour l’hygiène corporelle et domestique ainsi que l’eau bue. Cela signifierait qu’un ménage québécois composé de quatre personnes viderait en moyenne une piscine hors-terre classique en moins d’un mois. Ce comportement peut nous sembler naturel, mais il ne l’est pas dans les pays où la présence d’eau est plus précaire. Une question s’impose devant cette abondance démesurée : est-ce la même réalité ailleurs dans le monde?

Inégalités saisissantes
Sans trop de surprise, ce n’est pas le cas. En fait, le manque d’eau est une problématique internationale très grave : selon les chiffres de l’ONU, 2,2 milliards de personnes n’ont actuellement pas accès à une source d’eau potable sécuritaire. L’Inde, avec près de la moitié de sa population devant faire face à la crise d’eau, n’échappe pas à cette situation alarmante.

Le manque d’eau est en réalité un problème qui affecte toutes les sphères de la vie des Indiens vivant dans des villages situés loin des centres-villes. En effet, ce sont les porteuses d’eau, des femmes choisies dès leur naissance, qui sont responsables de l’approvisionnement du village en eau. Elles doivent marcher plusieurs kilomètres pour se rendre à la source la plus proche et, puisque c’est impossible pour elles de voyager de grande quantité d’eau en même temps, ce processus est à recommencer à tous les jours.

Non seulement l’eau sale et polluée qu’elles transportent provoque de graves problèmes de santé tels que des maladies gastriques et des déformations des os, mais les porteuses d’eau doivent également sacrifier leur vie pour leur village. Ces femmes pourraient utiliser ces efforts et ce temps pour participer au développement de leur communauté. Cela permettrait à tout le village de s’enrichir, diminuerait les inégalités entre les sexes (puisque les femmes joueraient un rôle plus actif dans leur milieu), favoriserait l’éducation de la population et augmenterait donc énormément la qualité de vie dans le village.

Le rôle de SOPAR
Plusieurs organismes travaillent d’arrache-pied dans le but de combattre le manque d’eau potable des villages partout à travers l’Inde. L’organisme canadien SOPAR est un des acteurs proactifs centrés sur le développement des communautés grâce à l’entraide. En effet, SOPAR travaille en équipe avec les villageois afin d’améliorer leurs conditions de vie tout en les intégrant dans le processus tel que l’indique leur devise : Aider les communautés à s’aider elles-mêmes.

À ce jour, SOPAR a permis la construction de 6476 puits qui fournissent de l’eau à 1,91 millions de personnes. En plus de construire des puits, SOPAR crée des groupes d’entraide et de formation destinés aux femmes et aux veuves, organise des parrainages d’orphelins, donne des formations aux villageois pour leur apprendre à cultiver la terre de façon efficace, offre des abris aux personnes vivant dans la rue et plus encore.

En conclusion, différentes solutions s’offrent à nous pour atténuer la crise liée au manque d’eau. Que ce soit par le biais d’organismes tels que SOPAR, qui permettent d’avoir un impact positif direct dans la vie des individus, ou tout simplement en étant conscient de sa propre consommation d’eau et ainsi la diminuer, chaque personne a le pouvoir de changer les choses pour que la distribution de l’or bleu se fasse de manière plus équitable.

L’OR BLEU : UNE RICHESSE SOUS-ESTIMÉE

Léana Dupuis

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