
archives | septembre 2020

Oeuvre du mois par Pierre-Étienne Lepage
Hors champ
"Tandis que tous les yeux sont tournés vers le chaos, ce qui se trame en dehors du champ des caméras n'a jamais été si beau."
Toile assez violente, déséquilibrée par le trop plein de pouvoir de l'entité au centre. Tout se ramène à elle, et elle décide du chemin à prendre. Une vision d'horreur, pourtant le sourire du géant nous fait croire que tout va bien. Et nous lui faisons confiance.
Or, quand on sort la tête de l'eau pour prendre une respiration, on se rend compte que la beauté a simplement été redirigée en dehors des champs des caméras. Ce qui est pas mal du tout, quand on y pense.
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Suggestions musicales : davantage de classiques et de nouveautés!
SUGGESTIONS
Le Journal est de retour, la musique aussi! Voici quelques suggestions musicales pour nos lecteurs curieux. Du Rock en passant par le Hip-Hop et le Jazz, notre chroniqueur mélomane mélange les classiques aux nouveautés pour vous plonger dans un univers musical intarissable.
Philippe Champoux
8 septembre 2020
Encore
LETTRE OUVERTE
La lassitude semble être le trait de caractère qui nous unit tous, la lassitude de tout ce que nous ne pouvons changer rapidement, de tout ce que nous pouvons oublier immédiatement et surtout, de tout ce qui ne nous affecte pas négativement, de manière personnelle. Nous vivons dans un monde dans lequel nous sommes surstimulés. Notre attention est disputée à chaque instant par tous et tout, si bien que nous avons oublié le pouvoir que celle-ci peut avoir. Nous avons oublié à quel point nous pouvons avoir de l’influence sur ces choses desquelles nous nous désintéressons si facilement et surtout, nous oublions à quel point c’est un privilège de pouvoir oublier, de passer d’une préoccupation à l’autre si rapidement, libre de toute attache, libre d’oppression.
Énora Fortin-Fabbro
13 septembre 2020
Une floraison platonique
NOUVELLE
On s’est rencontrées pour la première fois sur Cartier, avec les gros lampadaires colorés, juste en face du Starbucks, là où il y a toujours du monde. C’était un jour d’été assez chaud, étouffant, torride, un jour d’été qui fait chialer comme jamais, qui fait dire (avec un tant soit peu d’exagération) des phrases telles que : « Je prendrais une journée d’hiver aujourd’hui, me semble! »
Simone Leblanc
18 septembre 2020
Dessine-moi un mouton: une réflexion sur l'imagination
OPINION
Il m’arrive souvent de m’attarder dans les allées des boutiques de papeterie. Je feuillette distraitement les carnets aux pages vides en me demandant ce qui pourrait bien y être consigné. Pourtant, une fois acheté, le cahier en tant que tel perd à mes yeux presque toute sa valeur dès le premier mot inscrit à l’intérieur. J’en suis venue à penser que ce qui me fascine dans un carnet vide, c’est le fait, justement, qu’il soit vide.
Noémie Fortin-Tchernof
23 septembre 2020
L'affront des libéraux
OPINION
« Le Canada est à la croisée des chemins », a déclaré Justin Trudeau dans son discours à la nation. Le pays est menacé d’une deuxième vague de la COVID-19 et le gouvernement a été appelé à prononcer le discours du Trône. Il propose de nombreuses mesures qui empiètent sur les champs de compétences provinciales. De quel droit le gouvernement libéral se permet-il cette intrusion ?
Victor Dubuc
29 septembre 2020
La place des femmes
LETTRE OUVERTE
Je me suis toujours questionné sur les raisons pour lesquelles la femme a toujours été traitée comme un être inférieur à l’homme. Selon Platon et Aristote, c’est parce que lors de la reproduction, l’homme produit la semence qui crée la vie alors que la femme ne fournit uniquement le nid où l’embryon se développe. Pour les théologiens, l’homme et non la femme fut créé à l’image de Dieu. D’autres communautés soutiennent que la femme est plus faible, car elle doit porter le bébé dans son utérus pendant neuf mois, ce qui la rend plus vulnérable. Parmi toutes les raisons utilisées pour expliquer ce débalancement sociétal, j’y vois une similitude: quelqu’un les a décrétées. On a décidé que la femme serait inférieure.
An Meilodi Paquet
9 septembre 2020
Rayon sous la dense canopée
LETTRE OUVERTE
Le monde va mal. Une affirmation tellement vidée de sens qu’elle suscite plus de roulements d'yeux que d’empathie. C’est bien normal, comment être pris au sérieux en écrivant des phrases pareilles. Je ne veux simplement pas faire d’énumération. Au risque de laisser vos cordes sensibles inertes, c’est plus facile d’affirmer ces choses de façon enfantine que d’essayer de les prouver par les exemples. Si je ne voulais pas généraliser, je dirais que j’ai mal. Mal en regardant les nouvelles. Mal en pensant à un futur sans neige. Mal en délaissant tellement d’artistes de chez moi que j’admirais. Encore plus mal pour les victimes. Mal en mangeant le morceau de jambon pré-cuit-pré-coupé du Costco en pensant au sort indigne de la bête sacrifiée à la naissance. L’énumération, ça fait ressortir l’absence de solutions.
Micha Globensky
15 septembre 2020
Une pluie d'injustices
OPINION
Selon l’Enquête sociale générale de 2004, les femmes autochtones âgées de 15 ans et plus couraient un risque 3,5 fois plus élevé que les autres femmes d’être victimes de violences. Le mot « violence » ici a le dos large : agressions sexuelles, homicides, harcèlements, intimidation et violences verbales, physiques ou psychologiques ou les trois. Pourtant, la majorité de ces violences n’est pratiquement pas adressée. Plusieurs facteurs expliquent ces statistiques troublantes et la raison pour laquelle elles ne sont pas aussi exposées qu’elles devraient l’être.
Laurence Picard
20 septembre 2020
Pour l'amour de l'impro
LETTRE OUVERTE
L’art, le sport. L’art, le sport. L’art, le sport.
Le sport est toujours le grand préféré.
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu une passion dévorante pour plusieurs domaines artistiques : le théâtre, le chant, le cinéma, le dessin… Tout me passionnait. Créer me passionnait. J’étais jeune et plutôt confiante à l’époque. Je pensais que j’allais devenir pop star, pianiste ou même actrice à Hollywood. Des rêves d’enfants.
Béatrice Casgrain-Rodriguez
25 septembre 2020
L'isolement dans l'art pré-apocalyptique
SUGGESTIONS
En septembre, le Québec sort de sa tanière et se réveille lentement de ses longs mois d’isolement. Bien que certains aient repris le rythme de la vie plus rapidement que d’autres, il est clair que les rues étrangement vides du printemps dernier viendront marquer l’imaginaire de nous tous. Malgré le caractère indubitablement unique de notre situation actuelle, l’isolement est, depuis toujours, un thème qui fascine les artistes partout à travers le monde. Sans même le chercher, on trouve le sentiment familier de la quarantaine un peu partout, de la littérature au cinéma, en passant par les jeux vidéos.
Marianne Saillant-Sylvain
11 septembre 2020
La vaccination obligatoire : un enjeu éthique fondamental
OPINION
L'éclosion de la COVID-19 a apporté son lot de conséquences à l’échelle mondiale. Celles-ci se sont notamment manifestées à travers divers enjeux éthiques, tels que la priorité de l’attribution des soins et la géolocalisation de cas positifs. Alors que plus d’une centaine d’équipes scientifiques en provenance du monde entier travaillent d’arrache-pied dans le but de développer un vaccin efficace contre la maladie, un nouveau dilemme se présente, soit l’adoption d’une loi sur la vaccination obligatoire. Il va sans dire que plusieurs points sont à considérer avant de prendre une décision d’une telle importance.
Marianne Richer
16 septembre 2020
J’aurais voulu être un artiiiiiiiste… mais pas en temps de COVID.
OPINION
On comprend pourquoi les scènes ont été fermées pendant la pandémie. Une éclosion récente au bar Le Kirouac, ici à St-Sauveur, nous prouve qu’une soirée karaoké n’est pas une idée qui brille par son génie. Néanmoins, le milieu artistique québécois se bat de plus en plus pour ses fins de mois. Humoristes, musiciens, danseurs et tant d’autres ont cessé de partager leur art avec les foules assez abruptement.
Laurent Porter
22 septembre 2020
Les complotistes arrivent
OPINION
Le Québec a eu droit, lui aussi, à l’arrivée de conspirationnistes. Des théoriciens du complot qui ont pris la forme, cet été, des anti-masques: curieux personnages qui se « rebellent contre l’autorité », qui ont réussi à s’imaginer que tous les scientifiques du monde, que tous les gouvernements du monde et que tous les gens sensés du monde leur mentent.