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POÉSIE

30 octobre

Les quatre saisons

Samael Lapierre, comité Gaïa

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Croyez-moi, je l'ai vu

Le cimetière d'hiver

Le cimetière enneigé

ravagé par l'homme et par le temps

maintenant désert engourdi par le froid

chacun de nous se sent

en possession de légitimes droits

quant à l'usage et la décrépitude

de notre propre environnement

 

Croyez-moi, je l'ai vu

Le fleuve de printemps

débordant de pollution

débordant d'eaux et de saletés

avec l'homme sur la côte

ne songeant qu'au profit

et à ce qu'il en peut tirer

aveuglé par sa propre société

 

Croyez-moi, je les ai vus

Les déserts infernaux

ces étés chauds comme braise

brûlant et asphyxiant tout sur leur passage.

Gare à ceux qui en feront l'objet d’un déni

car dès qu'ils sortiront

pour refaire le plein,

cuits ils seront

 

Croyez moi, je les ai vues

Les feuilles desséchées de l’automne

Les températures déboussolées

passant d’un extrême à l’autre

en seulement quelques temps

 

L'homme spécule

spéculations éphémères

oubliant son propre long terme

dans son habitat naturel qu'est la Terre

 

La nature est en pleurs

La vie se dessèche

L'urgence est à nos portes

Il nous faut réagir et agir

 

Agir

pour qu'au bout du compte

nous puissions ressurgir

et ne guère être couverts de honte

quant à la responsabilité que nous réserve la conscience

conscience se référant à la connaissance

de notre impact.

Références

Image: https://unsplash.com/photos/iLAYBD8ukM4

Correction par Emmanuel Brouillette

​Mise en page par Gabrielle Hamelin

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