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°Dimanche le 28 février 2021 | revue

ACTUALITÉ DE FÉVRIER

PRÉSENTÉE PAR LE COMITÉ DÉMOS

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Pour la première fois, le Comité Démos vous présente la revue d’actualité politique du mois en collaboration avec l’éclo ! Chaque mois, un article faisant le bilan des événements marquants de l’actualité politique du mois vous sera présenté.
Affaire Camara​

Le 28 janvier dernier, Mamadi Camara, un chercheur chargé de laboratoire de Polytechnique, a été arrêté pour tentative de meurtre. L’étudiant étranger a été innocenté après un processus long et controversé. En effet, son arrestation fut particulièrement violente, alors qu’il avait d’abord été identifié comme témoin. Tout commence lorsque Monsieur Camara se fait interpeller au volant de son véhicule. Il reçoit une contravention. L’officier, après lui avoir administrée, reçoit un coup sur la tête, suivi d’une blessure par balle de la part de son agresseur. Le policier finit par fuir après une courte bagarre et il est persuadé que son assaillant est Camara. Monsieur Camara avait fui, apeuré, avant de revenir sur la scène. Il est normal de le suspecter à ce moment précis; la controverse vient plus tard. Après avoir recueilli tous les témoignages, les agents de police ne parviennent pas à donner raison à Camara qui assure n’y être pour rien. Les policiers disent avoir pris le soin de regarder les caméras et, d’après eux, rien ne permettrait d'innocenter Camara. C’est une grave erreur qui mènera ce dernier à passer six terribles jours en prison. Il sera libéré, suite à une révision de la bande vidéo, où l’on aperçoit un troisième homme qui s'approchait de la scène. La question qui demeure est la suivante : pourquoi les séquences innocentant Monsieur Camara ont-elles pris si longtemps à être découvertes ?

Destitution 

L’ex-président républicain Donald Trump a finalement échappé à la destitution invoquée contre lui, suite aux émeutes du 6 janvier au Capitole. Donald Trump est le premier président du l’histoire des États-Unis à subir deux tentatives de destitution. Cette deuxième tentative, bien qu’historique, avait peu de chances de réussir. Les démocrates ont échoué à rallier assez de républicains dans ce procès éclair. Trump était accusé d’avoir incité à une insurrection, tandis que les avocats de la défense plaidaient pour la responsabilité des émeutiers. Il était aussi question de la liberté d’expression du président. En guise de rappel, aux États-Unis, la liberté d’expression est protégée par le premier amendement.  

Ajout de groupes à la liste des entités terroristes au Canada

Le 3 février, 13 groupes ont été ajoutés à la liste canadienne des organisations terroristes, incluant les Proud Boys. Le Canada est le premier pays à désigner ces derniers comme des terroristes. Cette décision repose sur la participation des Proud Boys dans l’assaut sur le Capitole aux États-Unis. La liste comporte 73 groupes jugés extrémistes et violents. Bill Blair, ministre de la Sécurité publique, disait vouloir que le message soit clair : « l’intolérance et la haine ne peuvent avoir de place dans notre société ».

Bras de fer entre l’Australie et Facebook 

En décembre dernier, l’Australie a annoncé un projet de loi visant à contraindre les géants du web Facebook et Google, afin qu’ils rémunèrent les médias selon le trafic généré par leurs articles relayés sur leurs plateformes. N’appréciant pas le geste et ne souhaitant pas en subir les conséquences économiques, Facebook a annoncé le 17 février qu’il restreindrait en Australie le partage de contenu informatif des médias. En effet, le lendemain, le contenu publié par les médias n’était plus accessible à l’intérieur du pays. Google, en revanche, a plutôt signé un accord avec le groupe de médias australien News Corp, qui assure la rémunération des médias opérant sur leur plateforme. L’Australie a par la suite réagi en critiquant vivement le réseau social de Mark Zuckerberg, amenant Facebook à céder, suite à quoi il promettra 1 milliard de dollars aux médias sur les trois prochaines années. 

 

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La situation risque de se reproduire, cependant, à un rythme de plus en plus élevé, et ce, dans plusieurs autres pays, le débat de la rémunération des médias prenant lui-même de plus en plus d’ampleur. Ici-même, au Canada, le sujet est en discussion et la législation de la rémunération des médias sur les réseaux sociaux a d’ailleurs été évoquée par le premier ministre Justin Trudeau.

Tramway 

Après des mois de tension entre le gouvernement Legault et Régis Labeaume au sujet du tramway, le premier ministre a décidé d’y imposer son propre projet. La CAQ semble vouloir mieux desservir les banlieues, sans vraiment présenter de plan concret pour l’instant. Le projet du gouvernement municipal a été rejeté lors d’un conseil des ministres élargi. Régis Labeaume n’a pas voulu commenter ce refus, mais il s’est tout de même dit, via une lettre, prêt à faire des compromis. Chaque gouvernement se relance la balle à savoir qui traîne dans cette affaire. Une rencontre entre le ministre des Transports François Bonnardel et Régis Labeaume est prévue sous peu afin de tenter de tracer le nouveau plan.

Ministère de la Lutte contre le racisme 

Le 24 février, Benoit Charette est nommé ministre de la Lutte contre le racisme. Cette décision est controversée, parce que, comme le premier ministre, il ne reconnaît pas l’existence du racisme systémique au Québec. Il était pressenti que Nadine Girault ou Lionel Carmant accèderaient à cette fonction, considérant leur implication dans le « Groupe des septs », qui est un groupe d’action contre le racisme. Il est également ministre de l’Environnement, fonction pour laquelle de nombreuses personnes critiquent un manque d’ambition. Le ministre Charette se retrouve alors responsable de deux dossiers pour lesquels les attentes sont élevées. 

« L'intolérance et la haine ne peuvent avoir de place dans notre société».

Bill Blair,

ministre de la Sécurité publique

Réforme de la loi sur les langues officielles​

La ministre fédérale du Développement économique et des Langues officielles, Mélanie Joly, a proposé une réforme de la loi sur les langues officielles, qui est une loi qui n’a pas été modifiée depuis 1988. L’objectif est de moderniser cette loi qui fait la promotion du français au Québec et au Canada ainsi que de contrer la tendance démographique du déclin du français. Le gouvernement du Québec se montrait davantage en faveur d’étendre la loi 101 aux entreprises à charte fédérale.

Vaccination 

La vaccination au Canada rattrape tranquillement son retard à la suite de l’arrivage des nouvelles doses du vaccin Pfizer-BioNTech, qui avait été retardé en janvier. En date du 26 février, seulement 2,86% de la population canadienne avait reçu au moins une dose du vaccin. Un peu plus au sud, ce sont 14,04% des Américains qui ont reçu au moins une dose. À l’international, c’est l'Israël qui est en tête dans la vaccination avec 51,36%. Quant aux doses de vaccin à venir pour le Canada, Moderna prévoit livrer 1,3 million d’ici la fin du mois de mars. Une autre cargaison de 500 000 doses de vaccin venant d’AstraZeneca arrivera également d’ici quelques semaines. Pfizer-BioNTech prévoit en livrer quatre millions pour le mois prochain, plus précisément 444 000 doses de vaccin par semaine.

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Le gouvernement du Québec a évoqué l’idée en conférence de presse d’un certain passeport vaccinal qui servirait à identifier à l’aide d’un code QR ceux et celles qui sont vacciné.e.s. Certains ont fortement réagi suite à cette proposition en évoquant de l’enjeu de la protection des données personnelles ainsi qu’une potentielle tendance discriminatoire envers ceux ne pouvant ou ne voulant pas se faire vacciner. Cette idée circule également en Europe, notamment au Royaume-Uni.

Illustration

Émile Pinchaud

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